Depuis plus de vingt ans, les fairways de Saint-Endréol serpentent au pied du Rocher de Roquebrune. En ayant respecté le paysage, Michel Gayon a su modeler son parcours sur ces terres provençales gorgées de soleil même si quelques coups demeurent techniques. Au-delà du parcours, l’hôtel, les piscines, le spa, les tennis offrent le plaisir et la détente à toute la famille.
Par Claude Granveaud-Vallat
Le Var a profité du boum du golf au cours des années 80-90 pour voir naître de très beaux parcours. Le golf de Saint-Endréol qui a fêté ses vingt ans en 2012 s’est parfaitement intégré dans cet esprit avec un dessin mélangeant souplesse et technicité dans un décor préservé où les pins parasols délimitent les fairways lorsque le maquis et les ravines ne s’en chargent pas. Le Rocher de Roquebrune et ses trois failles faisant référence à la mort du Christ surplombe le parcours et toute la garrigue varoise. Un enchantement au soleil couchant lorsque la pierre s’embrase dans des camaïeux rougeoyants.

Golf de Saint-Endréol – vue générale
Du maquis à l’Endre
Depuis l’inauguration voici bientôt vingt ans, les évolutions sont notables au sein de ce club qu’y appartient toujours au même propriétaire, le groupe immobilier japonais Kajima. Tout d’abord sur le parcours où élagage et débroussaillage ont limité la perte de balles au fil des années. Ces nettoyages de sous-bois ont également permis de réduire les risques d’incendie fréquents dans la région. Au cours de l’été 2007, l’arrosage intensif sur les trous 10 et 11 a permis aux pompiers de venir à bout d’un feu qui aurait pu avoir des conséquences graves. Mais le relief demeure un handicap sur certains trous où la visibilité est parfois limitée. Des coups hasardeux comme à l’approche du 6 peuvent freiner l’enthousiasme mais il suffit de lever la tête pour retrouver le sourire tant la nature est généreuse. Pins parasols, cyprès, chênes liège tout comme des arbousiers viennent délimiter les fairways. Sans parler de la faune qui gambade sur le parcours même si quelques sangliers contrarient le travail des jardiniers. Un solitaire a récemment été abattu mais quelques-uns de ses congénères dressent encore le couvert autour des départs. Pour Frédéric Thubœuf, actuel directeur et depuis vingt ans dans le groupe Kajima, les améliorations sur le tracé sont très importantes d’autant que tous les départs ont été refaits et que l’irrigation est en cours de réfection. Même si l’Endre borde le parcours sur plusieurs trous du retour dont le fameux 13, la signature de Michel Gayon sur ce tracé, l’arrosage est nécessaire à l’année, sans pour autant chercher la verdure à tout prix mais simplement une bonne souplesse de l’herbe pour rendre le jeu agréable. Jean-Luc Boulat, greenkeeper, peut être fier de son travail. Les joueurs estivaux qui reviennent régulièrement apprécient les évolutions ayant adouci le relief initial, rendant le jeu plus convivial.

Saint-Endréol – green du trou n°13
Plongeon vers la carte postale !
Saint-Endréol doit beaucoup à l’Endre, cette petite rivière varoise qui se jette dans l’Argens au Muy, et au green du 13 construit en presqu’île sur l’eau dont la vue depuis le départ enchante toujours les photographes. Michel Gayon a profité de la topographie naturelle et d’un énorme rocher posé sur le lit de la rivière pour créer ce trou en ayant juste rehaussé le sol avec de la terre. Lors des fortes crues, le fairway peut être inondé mais le green demeure hors d’eau. Un bunker frontal, un autre à l’arrière limitent la casse pour un coup de 176 mètres des boules blanches vers un green en contrebas… De quoi frémir même si la déclivité « raccourcit » les distances ! Combien de balles ont fini leur vie là, au fond de l’eau, alors qu’elles volaient vers une destinée glorieuse, juste contrariées par un doux zéphyr ? Les trous suivants bordent également la rivière de façon moins brutale jusqu’au 17 (voir ci-dessous) qui reprend de l’altitude. De retour au club-house, il ne vous restera plus qu’à vous poser en terrasse, en trouvant l’appétit au gré d’une carte inspirée du marché. Le spa, les villas, l’hôtel sont autant d’aménagements créés pour rendre le séjour agréable en famille, une fois la partie terminée. Alors à vous d’en profiter…

Saint-Endréol – La résidence de tourisme
Question de stratégie
Le trou 17, par 4 de 393 mètres (blanches), par Franck Mazzarese, pro à Saint-Endréol.
Pas forcément le plus spectaculaire, ce par 4 en forte montée peut faire souffrir d’autant qu’il arrive en fin de parcours. Mieux vaut aller chercher le bogey sur ce hcp 1 qui n’est pas volé. Même si la perspective paraît serrée, il est conseillé de driver la mise en jeu. Les choses se compliquent dès le 2e coup très étroit, coincé entre des arbustes à gauche et des rochers abrupts sur le flanc droit. Plutôt que de taper un bois 3 à l’énergie avec les risques inhérents, mieux vaut jouer court avec un fer moyen sur le plateau avant d’attaquer le green en 3 avec un fer ouvert. Au 2e coup, le manque de visibilité du à la pente ajoute du stress à la fatigue, il est donc préférable de rester sage et prudent d’autant qu’un fer 9 pitchera plus facilement qu’une longue canne. Avec un peu de chance, l’approche ne sera pas trop loin du mat et le par encore accessible… si tout s’est bien passé !
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