Fière d’être bourguignonne, la Saône et Loire dévoile ses trésors au gré de ses verts vallons. Entre vignoble, les près où paissent les fameux charolais, les sites préhistoriques et l’architecture romane des églises, de jolis golfs ont fait leur trou à la fin du XXe siècle. De quoi se promener en profitant des plaisirs de la table comme de l’esprit!
Par Claude Granveaud-Vallat
Entre la Côte d’Or et la région lyonnaise, la Saône-et-Loire recèle des trésors cachés. Sur l’axe autoroutier Nord-Sud si cher aux grandes transhumances estivales, la Bourgogne du Sud est souvent délaissée.

Vaches charolaises dans le Brionnais
Une bonne raison pour sortir des sentiers battus surtout lorsqu’ils sont recouverts d’asphalte et ornés de radars… En descendant le long de la Saône, en suivant des panneaux aux noms aussi évocateurs que Mercurey, Chambertin et, plus bas, Saint-Véran ou Pouilly-Fuissé, la salive vous monte en bouche entre la côte Chalonnaise et le Mâconnais.

L’Abbaye de Cluny et son clocher
Au sud de Beaune, célèbre pour ses hospices aux toits de tuiles si richement colorés, Chalon-sur-Saône offre un centre historique autour de la cathédrale Saint-Vincent, en hommage au saint patron des vignerons, qui n’a rien à envier aux villes bourgeoises en amont de la rivière. Les maisons moyenâgeuses ornées de colombages, de statues de bois dominent le cours de la Saône tandis que le musée de la Photographie, en hommage à Nicéphore Niépce – un enfant du pays -, propose un rétrospective de cet art au travers de 6000 appareils et de trois millions d’images. En descendant vers Mâcon, l’appel de l’art roman se fait entendre… avec une escale par Tournus puis Cluny et son abbaye fondée en 910.
À son apogée, elle compta jusqu’à dix mille moines bénédictins répartis dans environ deux mille prieurés à travers la Bourgogne. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une partie du transept surmontée du clocher de « l’eau bénite » mais l’esprit de Cluny persiste dans la vie de prière de nombreux monastères.

Mâcon, le pont Saint-Laurent la nuit
En route vers Mâcon, la roche de Solutré domine le vignoble de Pouilly-Fuissé de ses 495 mètres. Cette roche calcaire rendue célèbre par les ascensions de François Mitterrand escorté de sa cour n’a pas attendu 1981 pour surplomber le Mâconnais. Ce site préhistorique définit une période du paléolithique, le Solutréen c’est à dire entre -20000 et -16000 de notre ère. Un musée regroupe des objets en silex et des os sortis des fouilles, au cœur du village de Solutré-Pouilly.

La voie verte à Etiveau
Sur la rive gauche de la Saône, le Golf de La Commanderie a posé, il y a cinquante ans, ses fairways sur les terres de l’Ain. Difficile de lui en vouloir en regardant le château recouvert de vigne vierge face au parcours. Depuis la terrasse du club-house, ce sont les monts du Beaujolais qui vous saluent… Alors santé !
– Golf de la Commanderie
Tél. : 03 85 30 44 12
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