À la sortie de l’hiver, le Jura passe au vert… Des pars pour la montagne ! Sur ces terres vallonnées et boisées, là où la nature est reine, les golfs épousent des paysages changeants. Entre les vignes et les lacs, de Lons-le-Saunier à Saint-Claude, les golfs ont trouvé leur place depuis une vingtaine d’années en Franche-Comté. Promenade Golfy en Jurassic parcours !
D’allure discrète, le Jura, petit département franc-comtois frontalier de la Suisse, mérite qu’on s’y attarde pour le découvrir. À l’image de ses sommets en pente douce, il requiert quelques efforts avant de dévoiler ses trésors. Comme son nom le laisse entendre dans son étymologie latine, Jura signifie « forêt sauvage », un sens qui correspond encore bien aujourd’hui à la nature première de ce département recouvert pour près de sa moitié d’arbres. À tel point que les ingénieurs de l’ONF y récoltent chaque année les meilleures graines à la cime des épicéas qui serviront à reboiser l’Hexagone. Elles sont conservées dans un lieu unique en France, pouponnière de nos forêts, la sécherie de la Joux, à Supt, sur la route des sapins. Sur ces terres de randonnées tant estivales qu’hivernales, commençons la promenade par Lons-le-Saunier, principale ville du Jura (préfecture du département). Située au cœur du Revermont, à équi-distance de Bourg-en-Bresse, Besançon ou Genève, la ville remonte à l’époque gallo-romaine où ses ressources en sel étaient déjà exploitées. Aujourd’hui les curistes bénéficient des bienfaits de la source Lédonia au centre thermal éponyme, dans le parc des bains ouvert en 1892. Entre deux soins, prenez le temps d’aller jouer au golf du Val de Sorne. Le bien nommé étire ses fairways depuis 1989 dans la vallée de la Sorne sur un dessin d’Hugues Lambert qui associe vallons et plans d’eau à l’intérêt du jeu parfois chahuté par la densité sylvestre. De la terrasse de l’hôtel-restaurant qui domine le parcours et sa nature généreuse, Mickaël Possner, le chef, jamais à court d’humour, d’insister : « Vous reprendrez bien un peu de dévers… » C’est dire la topographie du tracé !

Golf du Val de Sorne
En route pour Les Rousses, cette station familiale labellisée 4 sapins, c’est la route des vins qui s’ouvre à nous le long des charmants villages du Revermont. Avec seulement 1850

Les meules de Comté s’affinent lentement dans les caves du fort des Rousses.
hectares en AOC, le vignoble du Jura est un des plus petits de France. Mais il n’a pas à rougir de sa production dont la diversité peut surprendre les profanes. Rouges, blancs, mousseux, crémants, mais aussi vin jaune et vin de paille, sans oublier le liquoreux macvin, les cépages comme les assemblages sont pittoresques entre Arbois et Château-Chalon. Tandis que la route serpente de plus en plus et que la pente s’accentue, on entre dans le pays des Lacs. Dessinés à l’encre verte, ils sont le paradis des pêcheurs mais aussi des baigneurs avec des eaux à plus de 25° l’été, qui l’eut cru ! Après une baignade tonique et vivifiante, le golf du Mont Saint-Jean vous attend sur les hauteurs des Rousses. Faisant face à son cousin du Rochat, le parcours créé en 1990, là encore par Hugues Lambert, offre des vues plongeantes vers un vaste panorama. Depuis la terrasse du club, les fairways à peine boisés en fond de vallée comme à flanc de coteau laissent présager un jeu ouvert. Que nenni ! Le parcours se révèle beaucoup plus technique qu’il n’y paraît. Entre les dévers piègeux, l’eau qui borde les greens ou traverse les fairways, et le relief des derniers trous qui tire dans les mollets, il faudra en garder sous le pied pour ramener une carte… mais le spectacle est garanti ! Au cas où cette partie vous aurait mis en appétit, c’est probable !, une visite au fort des Rousses s’impose. Réformé de l’Armée, ce fort souterrain construit au milieu du XIXe siècle, à 1150 mètres d’altitude, abrite désormais les caves d’affinage des fromageries Arnaud. Ici, à une température constante et avec une hydrométrie idéale, plus de 55 000 meules de comtés Juraflore s’affinent à longueur d’années sur plus de vingt hectares de galeries.

Golf du Mont Saint-Jean
La dernière étape de cette trilogie franc-comtoise nous emmène vers le Haut-Jura et Saint-Claude, une bourgade bien connue pour son artisanat de la pipe de bruyère. Même s’il devient compliqué d’allumer une bouffarde en ville de nos jours, le métier se perpétue au cœur de la ville qui s’est également fait une spécialité de la taille du diamant. Ces activités artisanales séculaires sont réunies au cœur de la ville au Musée de la Pipe et du Diamant qui retrace l’histoire de ces métiers ancestraux. Sur les hauteurs de la ville, entre le Pain de Sucre et le mont Chabot, le golf de Saint-Claude, dessiné en 1992 par Michel Vuillermoz – son directeur et greenkeeper qui passe aussi en cuisine à ses heures – est assez court mais affiche quelques dévers fulgurants. De quoi déconcerter les visiteurs qui garderont aussi en souvenir les paysages époustouflants sur les massifs environnants. Une autre originalité réside dans trois trous, les 2, 3 et 6 qui sont joués deux fois en configuration différente pour atteindre 18 trous. À la terrasse du club-house dominant la vallée, la carte propose une cuisine adaptée à l’altitude et aux pentes abruptes d’un tracé agréable et vivifiant.

Golf de Saint-Claude
De Lons-le-Saunier à la frontière suisse, le Jura a su rester authentique, en préservant la nature, un atout dont on profite à l’escale de quelques hébergements de charme où la table devrait continuer de vous séduire encore longtemps…
Par Claude Granveaud-Vallat
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