Dimanche 6 mai aux portes de Londres, Romain Wattel et Mike Lorenzo-Vera sont allés en finale du GolfSixes, un tournoi du Tour européen disputé en match play sur six trous, aussi ludique que spectaculaire. Du « Golf 2.0 » joué durant deux jours dans une ambiance festive, en musique…
Par Claude Granveaud-Vallat
Birdie, birdie… le match est fini ! Telle a été l’issue de la finale du GolfSixes opposant Irlandais et Français au Centurion Club, au nord-ouest de Londres. Avec seize équipes nationales de deux joueurs réparties en quatre poules lors du premier tour, les matchs sur six trous se sont enchaînés rapidement. Pas le temps d’attendre, il fallait attaquer tous les drapeaux pour espérer s’imposer. Opposés à l’Italie, l’Écosse et l’Irlande, les Français Romain Wattel et Mike Lorenzo-Vera commençaient par une défaite face aux Italiens avant de battre Écossais et Irlandais en poule lors de la première journée. Dimanche matin, ce fut au tour des Anglais de plier sous le joug tricolore, avant de voir l’Australie connaître le même sort. La paire française allait retrouver les Irlandais Paul Dunne et Gavin Maynihan en finale devant un public charmé par ce format de jeu aussi ludique que spectaculaire et festif. Les birdies se sont enchaînés allègrement durant deux jours. Pour preuve, lors de la finale disputée en greensome, les Irlandais prenaient l’avantage dès le premier trou. Un eagle sur le par 5 du 3 augmentait leur avantage avant que les deux équipes n’enquillent un nouveau birdie sur le par 3 du 5. Au putt de 4 mètres de Romain, Paul Dunne répliquait par un autre birdie de 3 mètres qui mettait l’Irlande à l’abri d’une remontée française. Sous un tonnerre d’applaudissements, les hommes du Trèfle pouvaient se congratuler, ils succédaient aux Danois Thorbjorn Olesen et Lucas Bjerregaard au palmarès de ce jeune tournoi qui donne un nouveau souffle au spectacle golfique offert au public. Cette formule a d’ores et déjà fait des émules à travers le monde d’autant plus que la musique et l’esprit festif entourant le jeu séduit un public nouveau pas toujours réceptif au format classique du strokeplay.

Pour Romain et Mike, il n’y avait que du bon à retenir de ce week-end londonien même si la défaite en finale ne peut être satisfaisante. Les Frenchies se sont bien complétés, bien entendus, sachant bien adapter leur jeu. Lors de la demi-finale contre les Australiens, on a eu droit à un feu d’artifice. Birdie sur chaque trou en alternance avant que Mike ne dépose la balle idéale à quelques centimètres du trou du 5, un coup synonyme d’accès en finale. Une finale où les Bleus retrouvaient les Irlandais battus la veille. Mais la physionomie du match n’allait pas ressembler à celui de samedi. Un birdie irlandais dès le 1 et un trou compliqué pour la France sur le 3 donnaient un avantage certain aux hommes de Dublin. Plus rien n’allait les empêcher de s’imposer… Mais pour Romain, cette expérience était une réussite. Son sourire parlait pour lui. « C’est tellement cool de jouer dans une atmosphère plus détendue que d’habitude, dans le fun et la musique ! » tandis que Mike ajoutait : « C’ était sympa d’avoir les spectateurs près de nous, à l’ancienne. Le public anglais a été très respectueux, et l’ambiance était top. Que du plaisir… »

Même si les gains n’entrent pas dans le calcul de la Race to Dubai ni pour celui du World Ranking, tournoi sur invitations oblige, les Français se sont faits remarquer par Thomas Bjorn, le capitaine européen de Ryder Cup, qui pense déjà à ses wild cards même si la route est encore longue jusqu’au Golf National…