Visualiser c’est bien, utiliser la visualisation pour améliorer son golf c’est mieux ! Pour faire suite à nos deux précédents articles sur la visualisation, nous allons donc voir aujourd’hui comment visualiser vos putts et surtout comment bien lire les greens.
Par Pierre Arthapignet
Lecture du green
Savoir bien putter ou posséder le meilleur putter du marché ne serviront pas à grand chose à ceux qui ne savent pas lire un green. Cette réalité est largement partagée et nombre de cartes se jouent dans cette phase du jeu, moins spectaculaire que le grand jeu. Les écossais ne disent ils pas : « Drive for the show and putt for the money » ? Le putting représente la moitié des coups joués sur un parcours, c’est dire l’importance de cette phase de jeu, bien plus mentale que technique.
Deux facteurs de réussite
Contrairement aux grands coups, le putting est assez simple sur le plan technique. Nul besoin d’un swing parfait, d’une technique irréprochable, car seuls deux facteurs sont à prendre en compte dans cette phase de jeu. A priori cela pourrait sembler être une bonne nouvelle. A priori seulement, car la maîtrise de ces deux facteurs relève plus de la préparation mentale que de la technique.
Ces deux facteurs sont la vitesse et la direction de la balle. Ils dépendent d’une part de l’impact que vous donnerez à la balle avec votre putter mais aussi et surtout du green sur lequel vous jouez et de la lecture que vous en aurez fait.

Une préparation importante
Avant toute chose il vous faudra aller faire un tour au putting green afin de pouvoir évaluer l’état et la qualité des greens sur lesquels vous allez jouer. Evaluez leur rapidité en observant leur tonte et leur humidité. Faites quelques coups d’essai jusqu’à ce que vous ayez une bonne sensation de roulage. Le temps passé sur le putting green à ajuster vos sensations sera autant de coups gagnés sur les deux ou trois premiers trous !
L’objectif
Cela peut paraître évident et aller sans dire, mais cela va mieux en le disant : l’objectif de chaque putt doit être de rentrer la balle.
J’entend parfois des joueurs dire qu’ils visent un point au delà ou au dessus du trou pour finir avec un deuxième putt. Sur un plan purement cognitif c’est une erreur car il est difficile pour un cerveau d’exécuter deux ordres contradictoires. En effet en regardant le trou vous définissez la cible ce qui représente un premier ordre pour votre cerveau. Si vous rajoutez un deuxième ordre en définissant un autre point à atteindre, vous mettez votre psychisme dans une tension qui ne peut que conduire qu’à l’échec.
Construire sa ligne de putt
La première chose à faire est donc de construire la ligne de putt. Cela ne peut se faire qu’à partir d’une lecture attentive de toutes les pentes du green. C’est une vision en trois dimensions qui est le résultat de plusieurs lectures sous différents angles. Le plus simple et le plus rapide consiste à imaginer un triangle équilatéral dont la base est constituée par la ligne droite reliant votre balle et le trou. Le sommet du triangle sera ensuite placé, de préférence, sur la partie basse du green.

Visualisation de la ligne de putt
Il est temps maintenant de mettre en œuvre les compétences de visualisation développées précédemment, à partir des indications que je vous ai données dans les deux précédents articles. Après avoir construit votre ligne de putt vous pouvez alors vous placer à votre balle et superposer à la réalité du green que vous voyez une ligne de couleur imaginaire représentant la trajectoire déduite de votre travail de lecture des pentes.
Puis repassez par les deux autres positions de votre triangle équilatéral pour vérifier la pertinence de la trajectoire que vous venez d’imaginer. Sur chaque position vous imaginez la trajectoire idéale en la projetant sur le green et vous devrez alors vous fier à vos sensations.
Vous ressentez la confiance en votre trajectoire ? Alors il est temps de passer à l’étape suivante et de vous préparer à putter. Dans le cas contraire, recommencez la construction et la visualisation de la trajectoire jusqu’à ressentir la confiance.
La force de frappe
Une fois revenu à votre balle, et après avoir replacé mentalement votre trajectoire sur le green, vous devez imaginer votre balle rouler jusqu’au trou. Cette vision va vous donner la vitesse de roulage de la balle et donc la force avec laquelle vous devez putter.
Les yeux bien au-dessus de votre balle faites des petits coups d’essai, face du club bien square. Là encore, vous pourrez vous fier à la seule sensation que vous procurera une bonne préparation: la confiance. Dès que vous ressentez la confiance dans vos coups d’essai mettez-vous en position. Si vous avez pris soin de tracer auparavant une ligne noire sur votre balle de putting, il vous suffit alors d’aligner cette ligne sur la ligne de putt imaginaire que vous projetez sur le green et de placer la face de votre putter bien square. Il est temps de putter, non ?
Conclusion
Une telle préparation demande un minimum de temps et pour éviter d’en perdre durant le jeu, exige que vous vous soyez longuement entrainé au putting green. C’est une véritable routine à mettre en place qui vous fera gagner de nombreux points d’index !
Pierre Arthapignet
Enseignant certifié en P.N.L., en neuro-sémantique, et en hypnôse éricksonienne, Pierre Arthapignet est coach en entreprise et dans le sport de haut niveau. Il est lui-même ancien sportif professionnel ce qui rajoute à son expertise dans le domaine de la psychologie cognitive.
Améliorer votre jeu tout en cumulant des Yards avec les cartes Golfy!