Nous sommes sans doute très nombreux à nous poser un tas de questions au sujet de notre jeu, de nos coups loupés ou de nos putts catastrophes. D’ailleurs nous nous posons surtout des questions quand ça ne va pas, plus rarement quand on réussit, n’est-ce pas ? Se poser des questions sur nos échecs est normal, encore faut-il se poser les «bonnes» questions.
Pourquoi se poser des questions ?
Nous nous posons des questions afin de comprendre, parce que la réalité à laquelle nous assistons est différente de la représentation interne que nous nous en faisions. L’étymologie du verbe « comprendre » nous éclaire un peu sur notre démarche. Nous voulons « embrasser l’ensemble d’un problème » en le ramenant à notre représentation. Nous cherchons alors la différence entre les deux réalités, celle perçue à l’extérieur et celle imaginée à l’intérieur. Cette démarche limite alors le nombre de questions que nous nous posons.
Un nombre limité et limitant
Le nombre de questions que nous nous posons alors est limité à un faible pourcentage des possibilités de questionnement que nous pourrions avoir.
Notre vision du monde se restreint à ces questions et toutes les autres qui pourraient «nous ouvrir les yeux» passent à côté de notre champ de conscience.
Dommage car ce sont elles qui pourraient nous permettre d’avancer, de trouver des solutions créatives et d’élargir notre représentation du monde en général et de notre pratique golfique en particulier.
La question du pourquoi
C’est, il faut bien le reconnaître, la première question qui nous vient à l’esprit lorsque nous venons de commettre un mauvais coup !
« Mais pourquoi… » est une question qui relève d’une démarche mécaniste, celle de la relation de causalité linéaire. Telle cause engendre tel effet. Si la démarche apporte de bons résultats dans le monde mécanique, il en va tout autrement dans le monde humain. Car nous sommes tous différents et
les mêmes causes n’engendrent pas les mêmes effets chez chacun de nous. Faites le test de vous interroger sur le pourquoi d’un échec en toute conscience. Vous constaterez que très rapidement vous arrivez à des conclusions dévalorisantes sur vous-même, vos capacités et plus grave, sur qui vous êtes.
A court terme le « pourquoi » est générateur de ce stress qui paralyse et qui handicape, mais il y a pire. A long terme, il est dévastateur sur le plan de la confiance en soi et dans certains cas sur l’estime de soi.
Au secours Socrate !
En matière de question la méthode de Socrate est plus profitable que celle de Descartes. Mais rassurez-vous, s’il n’est nul besoin d’être philosophe pour bien jouer au golf, la mise en pratique de quelques concepts simples peut nous permettre de résoudre bon nombre de problèmes que nous rencontrons tout au long de nos parcours. Si après un mauvais coup, au lieu de vous culpabiliser et de vous verser un sceau de cendres sur la tête vous adoptez une démarche socratique, vous avez toutes les chances de mieux réussir la fois suivante.
L’art est dans la question
Jack Nicklaus avait l’habitude de dire qu’il fallait se concentrer sur les solutions et non sur nos erreurs. Mais comment faire ?
C’est simple, pour se concentrer sur nos erreurs il suffit de se poser la question du « pourquoi » et à l’inverse pour se concentrer sur les solutions il faut alors se concentrer sur le « comment ».
Le « comment » nous place dans une attitude mentale positive, constructive et créative en même temps. Nous nous faisons alors la représentation sensorielle d’un objectif à atteindre et c’est là la meilleure solution pour sortir d’une mauvaise situation. Le « comment » nous cadre dans un espace de solutions et c’est bien de ça dont nous avons besoin après un coup loupé, non ?
Une méthode simple
Imaginons une situation future dans laquelle vous auriez envoyé votre balle dans un rough ou dans une position difficile.
1 – Expirez profondément deux ou trois fois. Oui, j’ai bien dit « expirez », rassurez-vous, inspirer se fait tout naturellement, mais en situation de stress nous n’expirons pas suffisamment.
2 – Demandez-vous maintenant « comment vais-je jouer cette balle » et envisagez toutes les possibilités qui s’offrent à votre niveau de compétence.
3 – Vous pouvez maintenant construire un objectif réalisable et réaliste.
4 – Faites-vous un film intérieur de vous en train de jouer ce coup. Faites tout d’abord un film dont vous êtes spectateur puis le même en étant acteur.
5 – Si vos sensations sont positives après le film, il est alors temps de mettre en oeuvre votre routine.
Il ne vous reste maintenant qu’à expérimenter et, si vous osez jouer avec cette méthode dans la « vraie » vie, celle qui ne se déroule pas sur un parcours de golf, je suis certain que vous noterez des changements qui feront de vous des adeptes du « comment ».
Bon jeu !
Par Pierre Arthapignet
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