Depuis 1987, le Domaine de Vaugouard a pris ses marques au cœur du Gâtinais, à une bonne heure de Paris. Une forêt et un relief escarpé sont les principaux atours de ce dessin qui monte, descend, contourne les pièces d’eau, les survole comme les bernaches, ces oies du Canada, qui apprécient ces fairways. Le retour est plus technique avec l’eau souvent en jeu, avant de retrouver le château, sa terrasse et sa table…
Par Claude Granveaud-Vallat
Lorsqu’en 1987 sur une propriété de 210 hectares aux portes de Montargis – la Venise du Gâtinais – appartenant à Pierre-Yves Duège, un investisseur aujourd’hui disparu et ayant fait fortune au Sénégal, Mark Adam et Patrick Fromanger donnent naissance au golf de Vaugouard, l’écho de ce nouveau venu remonte vite jusqu’à la capitale, à une bonne heure en voiture. On parle alors d’un parcours américain dans le val de Gouard, ce petit ruisseau affluent du Loing et théâtre de ce tracé dessiné sur des terres jusqu’alors réputées pour leurs chasses.

Une forêt et un relief escarpé sont les principaux atours de ce dessin qui monte
Une vaste forêt, un relief escarpé, quelques étangs, une belle demeure du XVIIIe siècle transformée en club-house et hôtel, tous les ingrédients sont réunis pour voir naître un joli parcours quelque peu compliqué sur certaines mises en jeu comme à l’approche de greens bordés d’eau. A l’image du « fameux » 12, un par 3 plongeant vers un green entouré d’eau où le spectacle est garanti…
Trente ans plus tard, le club dirigé par Bernard Morillon a trouvé son rythme de croisière même s’il demeure vigilant tant sur le terrain que sur le service hôtelier.
« Nous veillons à tout contrôler, du gazon aux salles de bain, mais après avoir bien drainé le terrain nous avons la chance d’être parfaitement jouable en toute saison. Un atout reconnu par nos membres comme les résidents qui apprécient de se poser dans un cadre forestier, un havre de calme où ils peuvent passer du parcours à la piscine ou au spa en un instant. Récemment, en partenariat avec Tesla, nous avons installé des bornes de charge électrique sur le parking, de quoi assurer le trajet jusqu’à Paris sans souci. Nous comptons bien profiter de l’engouement pour la Ryder Cup pour faire découvrir Vaugouard et les atours du Gâtinais aux visiteurs étrangers. Nous avons déjà des réservations pour 2018 allant dans ce sens. Notre actionnaire danois étant également propriétaire du domaine de Roncemay, dans l‘Yonne, nous pouvons offrir la variété de deux parcours très différents à 45 minutes l’un de l’autre, avec des hébergement disposant de la même qualité de service, à nos clients. »

Une belle demeure du XVIIIe siècle transformée en club-house et hôtel
Sur les 6002 mètres d’un par 72 où l’eau entre en jeu exclusivement sur le retour, le contraste est saisissant entre l’aller et la fin du tracé. Aux belles allées forestières bordées de chênes, de saules, de marronniers, de tilleuls, de bouleaux, de quelques conifères, où les mises en jeu demandent de la précision, où quelques doglegs voient la végétation arriver vite pour qui ne sait négocier ses trajectoires comme sur le 2 ou le 8, succède un dessin beaucoup plus accidenté à partir du 10.

Le green du 12
La réflexion s’impose tandis que l’eau longe et borde les fairways et les greens au 12 puis au 18, un par 5 où les bras du Gouard enserre le fairway dans une étreinte souvent risquée. Quelques dévers comme au 13 ou au 17 obligent à jouer avec sa tête plutôt qu’avec ses bras. La pente peut avoir une forte influence sur l’issue de la balle avec quelques désagréments à l’arrivée. Sur le 16, une bonne mise en jeu peut offrir une belle occasion de birdie tandis que les cygnes veillent autour du green.

Les bernaches, l’emblême du Club
Sur l’approche du 18, les bunkers compliquent la tâche devant un green surplombé par la terrasse où les commentaires n’attendent pas les pitches pour être sarcastiques tandis que les oies cacardent allègrement. Le nombre de bernaches a réduit mais elles demeurent l’emblème du club avec quelques inconvénients même si les jardiniers voient dans leurs déjections un engrais naturel allant dans le sens écologique. Face à ces détritus, une règle locale permet de
dropper et de nettoyer sa balle en cas d’urgence…
Dans le château qui accueille onze des 42 chambres du resort – les autres faisant face à la pièce d’eau du 18 -, la table des Saules, brasserie au déjeuner, évolue vers une carte gastronomique le soir. De quoi oublier les balles égarées dans les sous-bois ou perdues au fond des pièces d’eau… à l’heure de passer à table.
Informations pratiques
Golf de Vaugouard
Chemin des Bois
45210 Fontenay-sur-Loing
Tél. : 02 38 89 7909.
Site : www.vaugouard.com
Architectes : Mark Adam & Patrick Fromanger (1987).
18T, 6002 mètres, par 72.
Question de stratégie
Le trou 13, par 4 de 391 mètres (jaunes), par Christophe Houbé, pro de Vaugouard.
Enchaînant sur le trou signature, le par 3 en île et en plongée du 12, le 13 n’a rien à envier à son visuel voisin. Avec un départ insulaire vers un fairway en fort dévers, penchant de droite à gauche vers l’étang, il est indispensable de s’aligner sur la droite du fairway pour espérer voir sa balle finir au milieu. Toute balle jouée trop à gauche est vouée à la noyade ! Sur le hcp 1 du tracé, le 2e coup est souvent long, l’eau est encore en jeu sur la gauche tandis que le fairway s’incurve dans ce même sens vers un green bien protégé entre trois bunkers et l’eau à proximité. Viser l’arbre esseulé est alors sage. La pente du green va elle aussi vers l’eau, ce qui implique souvent un putt en descente ou de travers… Quitter ce green avec un bogey est un très bon score sur ce trou, malheureusement la peine est souvent plus lourde !
Dans le Gâtinais…
Surnommée « la Venise du Gâtinais » pour ses 131 ponts et passerelles enjambant les bras du Loing et du Vernisson, Montargis ne se résume pas à une cité lacustre ! Le circuit chinois nous rappelle que, dès 1922, de jeunes Chinois parmi lesquels le futur Deng Xiaoping – successeur de Mao à la magistrature suprême – étudiaient et travaillaient dans le Loiret. Entre les vieux quartiers de la Pêcherie qui alimentaient Paris en poisson frais et le maison du Duc de Praslin face à la vieille halle, les plaisirs de bouche sont à l’honneur.

Le canal de Briare
Les pralines continuent de faire la réputation des confiseurs locaux tout comme le miel du Gâtinais celle des apiculteurs. Pour ceux qui ne restent pas en place, les abords du Loing comme du canal de Briare sont viabilisées, les cyclistes y sont nombreux dès les beaux jours à profiter de la quiétude de ces rives tandis qu’une péniche avance sans bruit. Pêcheurs, chasseurs ont également leurs repaires sur ces terres.
Autour de
Ferrières, bourgade médiévale ayant su conserver son cachet, les balades sont nombreuses au bord de la Cléry comme autour des étangs de Dordives ou dans le parc des Martinets. Ou à Griselles, vers le moulin Tosset, un ancien moulin à farine, témoin séculaire de l’activité rurale. Pas le temps de s’ennuyer sur ces terres doucement sauvages, si proches et si lointaines du brouhaha de la capitale…
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