De Mickey à Tintin, en passant par Obélix ou Spirou, toutes les stars de la bande dessinée ont cherché à mettre la balle dans le trou… pas toujours avec la même réussite! Mais toujours avec élégance et humour, sous les traits de leurs auteurs talentueux.
Par Claude Granveaud-Vallat
Que Walt Disney initie Donald aux plaisirs du golf en 1938, rien d’étonnant dans un pays qui compte déjà près d’un million de joueurs. Quelques années plus tard, il en allait de même pour Mickey, champion sur gazon.. mais quand Bécassine découvre les joies du golf au hasard d’un links, c’est plus surprenant.

En 1921, se promenant près de la côte, le petite bretonne est surprise par ces projectiles qui lui sifflent aux oreilles avant de la toucher en pleine tête, sans perturber le major Tacy-Turn dans sa partie de golf. Sous le trait de Pinchon et les bulles de Caumery, la plus ancienne héroïne de bande dessinée française découvre là ce jeu et ses règles qu’elle ne comprend pas bien.

La tradition francophone du dessin ne va pas avec la culture du golf, naturellement anglo-saxonne. Lorsqu’en 1972 le jeune Nanar, personnage de Gotlib jouant au golf avec son chien Gai Luron, se retrouve à la Une de Pif Gadget, la presse communiste s’étrangle. Qu’importe si la ligne politique est ébranlée, les gamins découvrent avec plaisir ce jeu bourgeois!
En 1979 outre Quiévrin, quand Hergé se penche sur les greens du Royal Waterloo GC pour créer l’affiche d’une compétition à la mémoire d’un ami, le parcours tremble sous les divots du capitaine Haddock. Dans les albums de Tintin, le golf n’apparaît qu’au travers du costume du héros qui ne joue jamais.

Cette affiche “collector” éditée à 25 exemplaires a été adjugée plus de 8000 € en novembre 2011 lors d’une vente aux enchères parisienne. Le magazine Golf Européen en a fait sa Une en mai 1985. Uderzo a offert un swing de gaucher à Obélix pour les besoins d’une série de cartes postales publiées en 1987. Si le Gaulois fait décoller balle, tee et motte de terre en même temps, la stupéfaction vient d’Astérix et Idéfix qui sous-estiment le talent de leur ami et maître.

L’effet de surprise s’avère aussi efficace sous le trait de Franquin lorsque Spirou se met à l’adresse et que Marsupilami s’étonne de trouver un trou planté d’un drapeau, au beau milieu du gazon. Là encore le personnage de bande dessinée ayant fait rêver des milliers de jeunes français n’est pas un habitué des club-houses mais le geste lui va bien et personne ne s’étonne de le voir ainsi maîtriser la science du swing.
Habitués des lambris feutrés des beaux quartiers, les Triplés de Nicole Lambert ne surprennent personne en
terrorisant l’appartement transformé en parcours de golf. Dommage pour les lampes et les miroirs…
On aurait du mal à en dire autant en voyant débarquer les Beaufs de Cabu sur les greens. Rien ne manque à la panoplie, même pas le sens du ridicule. Cigares, voiturette rose, tenues bariolées et brouhaha de rigueur, on a l’impression d’en avoir déjà croisé des comme ça! C’est peut être aussi par là que passe la démocratisation du golf…
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